Dans notre monde informatisé, surconnecté et poussant au rendement, tout un chacun sait ce qu'est le stress. Malheureusement, apprendre à le gérer n'est pas chose aisée et c'est pourquoi je me propose de vous partager sept idées dans ce but. Que vous les appliquiez toutes ou ne serait-ce qu'une seule, elles auront toutes un effet positif. On va d'ailleurs commencer par les plus simples pour aller crescendo vers celles qui demanderont plus d'implication.

 

1. Pas plus d'écrans que nécessaire !

Les études à ce sujet ne manquent plus (comme celle de l'Université de Liège), l'abus d'écran (et la surexposition aux lumières bleues) influe sur notre rythme cérébral. Facteur de stress ayant grandement évolué avec le développement des outils informatiques et smartphones, le remède est simple : discipliner notre utilisation. Lorsque vous sentez que l'outil vous fatigue, préférez-lui un livre ou une autre activité plus naturelle. Dans le cadre du travail - où l'on peut rarement se passer d'un ordinateur de nos jours - songez à vous protéger. Plusieurs logiciels permettent aujourd'hui de limiter la luminosité bleue (comme f.lux, Twilight,  RedShift ou les outils intégrés sur GNOME Shell, iOS, Mac OS X et Microsoft Windows 10) et vous aideront à respecter le rythme solaire et à passer de meilleures nuits !

 

2. Évitez de vous disperser !

Autre point marquant du monde moderne, la multiplication des tâches et des sollicitations. Si nos chers outils sont de plus en plus capables de la chose, nos cerveaux en souffrent et privilégier la gestion des tâches les unes après les autres limitera le stress qui les accompagne. Rester concentré est le maître mot et pour cela, limitez les nuisances de toutes sortes. Si vous travaillez en musique, évitez les chansons à texte, même si une bonne sélection de musiques pourra vous aider à déstresser ou à vous concentrer sur vos buts. Les accros au smartphone pourront le ranger dans leur sac ou carrément le placer éteint dans un tiroir (une étude menée par Kaspersky a montré que sa présence peut faire baisser de 26% la productivité). Travaillez (ou vivez) dans le calme, pour être pleinement à ce que vous faites. Il ne faut pas oublier que l'homme est un animal comme les autres et qu'il a dû lui aussi apprendre à survivre dans la nature, en restant à l'affut du moindre bruit ou mouvement, c'est cette partie ancestrale de notre cerveau qui souffre de la sursollicitation et lui offrir du calme vous assurera une productivité (et surtout une sérénité) accrue !

 

3. Respirez !

Celle-là, vous l'attendiez sûrement. Un des plus grands maux de notre société est que personne ne nous apprend à respirer. Besoin vital et connu de tous, il est pourtant très souvent négligé face au stress, même si certaines tirades comme "en avoir le souffle coupé", "s'époumoner" ou encore "être à bout de souffle" savent nous rappeler que cette fonction de notre corps est à même de réguler notre tension. Ainsi, en cas de stress, prenez un moment pour respirer profondément. Respirez avec le ventre, gonflez-le autant que vous pouvez, puis soufflez doucement et recommencez. Ne serait-ce que trois ou quatre respirations profondes à la suite vous apporteront déjà un certain confort.

 

4. Bougez !

Voilà encore un reste du comportement de nos ancêtres. Notre corps ne sait pas faire la différence entre l'attaque d'un prédateur et l'arrivée d'une personne importune ou d'un tracas du quotidien (type embouteillage ou panne d'oreiller). Dans ce cas-là, la machine s'emballe et nous offre une réaction conçue pour nous permettre d'échapper au danger. Notre monde moderne ne nous permettant pas de tout solutionner par la fuite, il est cependant bon de répondre à cette demande du cerveau par quelque chose qui s'en approche. Dans une crise de stress du genre, prenez le temps de bouger, même un court moment, pour aller lâcher la pression. Si un espace vert est à portée, pourquoi ne pas vous offrir cinq minutes de marche (avec de grandes respirations au passage ?) pour faire le plein d'endorphines et laisser votre stress derrière vous ?

 

5. Pensez à quelque chose de positif !

Notre cerveau est une merveille dont le fonctionnement nous dépasse totalement, il a par contre certaines limites et l'une d'elles peut être utilisée pour notre bien. Il nous est impossible d'être triste et heureux en même temps. Une émotion ou un sentiment en remplace forcément un autre, c'est le syllogisme de la pensée positive. Ainsi, si vous êtes triste, en colère ou énervé, essayez de penser à quelque chose d'amusant, rigolez un coup, allez regarder des vidéos de chatons tous mignons sur la toile ou appelez votre ami qui a toujours le mot pour rire. Cela ne résoudra pas la chose qui vous a plongé dans cet état, mais ça vous offrira un répit en vous permettant par la même de revenir dessus avec l'esprit un peu plus serein.

 

6. Posez-vous les bonnes questions !

Il y a des cas où l'on bouillonne en sentant que l'on est sur le point d'exploser. Mais même dans ces cas-là, il existe des méthodes pour éviter de perdre le contrôle. L'une d'elles se base sur trois questions mises en avant par les recherches du Dr. Redford Williams sur la colère, pionnier dans le domaine de la gestion de cette dernière. Les voici :

  • Est-ce vraiment important pour moi ?
    Si la réponse est non, laissez tomber ! Si la réponse est oui, posez-vous la question suivante.

  • Ai-je raison d’être en colère dans cette situation ?
    Réfléchissez-y et si la réponse est non, stress et colère auront déjà baissé. Si la réponse est oui, posez-vous la troisième question.

  • Puis-je y faire quelque chose ?
    Une personne vous coupe la route en voiture tout en discutant au téléphone. Lui hurler dessus en klaxonnant ne risque pas de lui apprendre une leçon, mais alimentera certainement votre colère. Dans les cas comme celui de notre exemple ou la réponse est clairement non, la meilleure chose à faire est de respirer un bon coup et de vous tenir à distance de ce mauvais conducteur pour éviter un éventuel accident.
    Si vous avez répondu oui à cette dernière question, vous serez alors certainement soulagé d'avoir trouvé la réponse à votre problème et vous pouvez donc remédier à la situation.

 

7. Méditez !

Après la grande respiration et le sport, c'est l'autre favorite des articles antistress. Il a été mainte fois prouvé que la méditation offre de grands bénéfices à ses pratiquants (comme cette étude de l'Université de Harvard) et une meilleure gestion du stress en fait partie. La pratique devient de plus en plus commune, même si nombreux sont ceux qui la pensent encore réservée à une élite de moines bouddhistes aux vies articulés autour de cet art. Elle est pourtant devenue très accessible et la littérature à ce sujet ne manque pas. Vos ordinateurs ou smartphones comprennent de nombreuses applications vous y aidant et contrairement à ce que pense un grand nombre, il ne s'agit pas d'arriver à un état de calme suprême dès la première séance, mais d'un voyage intérieur visant à se connaître en commençant par les bases. Écouter sa respiration, sentir ses muscles et leurs tensions et relâchements, entendre les battements de son propre cœur, une aventure personnelle à la recherche des bases de l'humain avec en plus la possibilité d'aller explorer avec la pratique des domaines que l'on ne soupçonnait même pas !

 

 Et maintenant ?

Avec ces sept outils en main, que diriez-vous de vous lancer un petit défi ? Que vous soyez un habitué de la chose ou que vous cherchiez juste à sortir de votre zone de confort, il est toujours bon de se proposer d'atteindre de nouveaux objectifs, même s'ils semblent petits tant qu'ils amènent à se dépasser.
Comme le disait l'écrivain Romain Gary :

"Je vois la vie comme une grande course de relais où chacun de nous avant de tomber doit porter plus loin le défi d'être un homme."


Sans faire vôtres ces sept outils dès demain, pourquoi ne pas en choisir quelques-uns pour les appliquer au quotidien ? Ils ne sont pas classés dans cet ordre pour rien et ne seraient-ce qu'attaquer avec les trois premiers peut pimenter vos journées tout en vous conduisant vers une vie moins stressante. Pourquoi vous le refuser ?